mercredi 10 décembre 2008

Riche comme Crésus


Pour savoir qui était Crésus et connaître l’origine de cette expression, cliquez ici.


Vers - 550,  Crésus fut le premier à frapper des monnaies d’or et d’argent. Cette pièce, la Créséide, est frappée de têtes de lion, l’emblème royal de la capitale de Lydie, Sardes (Turquie actuelle). Elle a été trouvée dans les fondations du temple d’Artémis à Ephèse. La richesse de ce monarque reposait notamment sur les mines et les pépites d'or du fleuve Pactole.

mercredi 26 novembre 2008

Musique antique grecque

L'ensemble Kérylos s'attache à retrouver et interpréter des partitions musicales antiques grecques. Cette musique est toujours surprenante pour nos oreilles tant les façons de composer sont différentes de celles que l'on connaît.
Pour vous donner une idée, voici un court extrait d'un Péan et hyporchème en l’honneur du dieu Apollon (128 av. J.-C.) pour chœur d’hommes et tympanon d'Athènaios (Inscription de la face Sud du Trésor des Athéniens à Delphes).

Si vous voulez écouter d'autres extraits musicaux ou trouver des informations sur la musique antique, les instruments et l'actualité de Kérylos, consultez leur site.

Cet ensemble musical donne régulièrement des concerts.
Le prochain sera le vendredi 23 janvier à 20h30, en Salle des Actes de l'École Normale Supérieure (45, rue d'Ulm, Paris 5ème). L'entrée est gratuite. Outre quelques "classiques" du répertoire de l'Ensemble Kérylos, seront données quelques-unes des nouveautés présentées lors du dernier concert, mais aussi deux inédits en première : un fragment instrumental conservé à l'Université de Michigan et un fragment vocal provenant d'Oxyrhynchus.

mercredi 12 novembre 2008

Le supplice de Tantale


Pour savoir en quoi consistait le supplice de Tantale, cliquez ici.

samedi 8 novembre 2008

Jacqueline de Romilly distinguée pour sa contribution aux lettres grecques

Le président du Parlement grec, Dimitrios Sioufas, décorera mercredi à Paris l'helléniste et académicienne Jacqueline de Romilly "pour sa remarquable contribution" aux lettres grecques, a indiqué l'ambassade de Grèce dans un communiqué.
"Inlassable défenseur de la langue et de la civilisation de la Grèce antique", Jacqueline de Romilly "a excellé dans l'étude de l'antiquité classique par ses nombreux ouvrages et traductions", notamment sur l'œuvre de Thucydide, souligne l'ambassade.
Les Grecs la considèrent "comme un personnage presque légendaire qu'ils adorent véritablement" et lui ont souvent exprimé leur gratitude, note-t-elle. Membre correspondant étranger de l'Académie d'Athènes, Jacqueline de Romilly a obtenu la nationalité grecque en 1995 et a été nommée ambassadrice de l'hellénisme en 2000.

Jacqueline de Romilly, 95 ans, est l'auteur, en plus de 60 ans, de très nombreux ouvrages consacrés à la littérature grecque ancienne. Première femme professeur au Collège de France en 1973, elle a été élue à l'Académie française en 1988.

AFP - mardi 4 novembre 2008, 11h30

mercredi 8 octobre 2008

Les temps héroïques


D'or fut la première race d'hommes mortels que créèrent les immortels qui ont leur demeure dans l'Olympe. C'était au temps de Cronos, quand il régnait au ciel. Ils vivaient comme les dieux, le cœur libre de soucis et loin des peines et de la misère. La misérable vieillesse ne les atteignait pas et, les jambes et les bras toujours de force égale, ils prenaient du bon temps dans les festins, à l'écart de tous les maux.
Pour découvrir le mythe des cinq âges de l'humanité que nous a transmis Hésiode dans Les Travaux et les Jours, visitez ces pages du site "Calendes grecques".

illustration : Papyrus des Travaux et les Jours d'Hésiode (Ve siècle. Musée de Berlin).

jeudi 18 septembre 2008

Découvrons le stoïchedon

Non, ce n'est pas une nouvelle danse ! C'est une manière de présenter les textes gravés à Athènes au Ve siècle av. J.-C. Le décret ci-dessous en est un très bon exemple. L'alphabet utilisé n'est pas encore l'alphabet classique de Milet, mais une forme plus archaïque, qui ne connaît pas les voyelles η et ω ni les consonnes Ξ et Ψ et qui utilise d'anciennes graphies pour Σ et Λ (que l'on retrouve dans l'alphabet latin). Par ailleurs, Η note l'aspiration, qui sera indiquée plus tard par l'esprit rude.


Mais ce qui fait toute la majesté de ce décret sur l'organisation des finances publiques d'Athènes, datant de 432-33, c'est sa mise en page : les lettres sont toutes bien alignées (54 par ligne) et font de ce document officiel un modèle d'équilibre et de rigueur, deux valeurs auxquelles les citoyens athénien étaient attachés.
Cela s'appelle un stoïchedon.

illustration © Musée du Louvre

mercredi 17 septembre 2008

Du grec ? Non : de l'hébreu !


Contrairement aux apparences, cette petite feuille d'or contient un texte en grec, mais qui est en fait une prière en hébreu :
ϹΥΜΑ ΙϹΤΡΑΗΛ ΑΔωΝΕ ΕΛωΗ ΑΔωΝ Α
Écoute, O Israël ! Le seigneur est notre dieu, Le seigneur est unique. (Deutéronome, 6:4)
(traduit à partir de l'anglais)
Remarquez l'utilisation de sigmas lunaires (en forme de Ϲ au lieu de Σ dans l'alphabet classique), normal à cette époque tardive (IIIe siècle ap. J.-C.). On retrouve cette lettre dans l'alphabet cyrillique.
Par ailleurs les ω majuscules sont tracés sur le modèle de la lettre minuscule.
Si vous voulez en savoir plus, consultez ce blog.

samedi 13 septembre 2008

1414 tombes antiques découvertes en Grèce


Les archéologues grecs ont mis au jour 1414 tombes lors du percement de quatre stations du futur métro de Salonique, dans le nord du pays.
Ces vestiges datent de l'époque hellénistique à l'époque du bas empire romain (du IVe siècle avant J.-C. au IVe siècle après J.-C.). La plupart de ces tombes, plus d'un millier, ont été trouvées sur un chantier au sud de la bibliothèque de l'Université de Salonique. Les tombes, témoins de plus de huit siècles, sont construites en bois, en pierre ou en marbre et présentent un large éventail de types architecturaux (tombes à fosse, à ciste, à voûte, en forme d'autel).
Dans près de 300 de ces vestiges, les archéologues ont trouvé de riches offrandes comprenant des vases en terre et en verre, des monnaies en bronze et or, notamment romaines et perses (danakes), des bijoux en bronze et en or, et des objets métalliques et en os.
En juin dernier le ministère avait annoncé la découverte de quatre couronnes en or, représentant un rameau d'olivier torsadé, dans une tombe hellénistique mise au jour sur un des chantiers du métro. Les archéologues ont également mis au jour des parties de murs antiques, des conduites d'eau et un fragment d'une mosaïque.
Tout comme à Athènes il y a quinze ans, le percement du métro de Salonique ouvre aux archéologues un vaste champ de fouilles dans une cité qui fut pendant des siècles le principal centre urbain du nord de la Grèce, après sa fondation par la royauté macédonienne antique au IVème siècle avant J.-C.
ATS/AFP | 12.09.2008 |

photo : © Keystone

mercredi 25 juin 2008

On aurait daté le retour d'Ulysse !


Des chercheurs pensent pouvoir dater le retour d'Ulysse au royaume d'Ithaque, en étudiant L'Odyssée d'Homère
(lundi 23 juin, 21 h 55, Associated Press)

WASHINGTON - Des savants pensent pouvoir déterminer la date du retour d'Ulysse, roi d'Ithaque, après la guerre de Troie relaté dans L'Odyssée d'Homère, en se basant sur des indices relatifs à la position du Soleil et des étoiles mentionnés par le poète grec.
Ce serait ainsi le 16 avril 1178 avant Jésus-Christ que le grand guerrier aurait tué un groupe de soupirants qui avaient poussé sa femme à le remplacer en épousant l'un d'eux, en les attaquant à coups de flèches, d'épées et de lances, selon deux chercheurs qui ont publié leurs travaux lundi sur le site Internet de l'Académie nationale des Sciences.
Marcelo P. Magnasco de l'Université Rockefeller de New York et Constantino Baikousis de l'Observatoire astronomique de la Plata, en Argentine, ont toutefois admis qu'ils avaient dû faire quelques hypothèses pour aboutir à cette date.
Mais l'interprétation de certains indices figurant dans L'Odyssée d'Homère, tels que des références à la position des étoiles et à une éclipse totale de Soleil leur a permis de déterminer le moment où ce concours de circonstances a pu se produire.
"Dans l'hypothèse où notre travail s'avérerait correct, cela tendrait à prouver qu'Homère savait de quoi il parlait", a souligné Magnasco. "Mais cela ne prouve pas l'historicité du retour d'Ulysse", a-t-il nuancé. "Cela prouve seulement qu'Homère avait des connaissances sur certains phénomènes astronomiques datant d'une époque bien antérieure à la sienne."

Lire un extrait de l'article (en anglais) des auteurs sur le site Internet de l'Académie des Sciences des USA.

illustration : Massacre des prétendants par Ulysse, Télémaque et Eumée (face A)
Attribué au Peintre d'Ixion. Campanie (Capoue ?), vers 330 av. J.-C.
Cratère en cloche à figures rouges. H. 44,5 cm. ; ø 45,8 cm ; L. 43,3 cm
Musée du Louvre, Antiquités grecques, étrusques et romaines. © RMN

samedi 21 juin 2008

Μηδὲν ἄγαν

Μηδὲν ἄγαν : Rien de trop.
Cette maxime inscrite sur le temple de Delphes incite les hommes à garder la juste mesure en toute choses.
Μηδὲν, neutre de μηδείς, μηδεμία, μηδέν, signifie "personne, rien". C'est un composé de la négation μή (de même que οὑδέν est composé de la négation οὑ) et des nombres εἷς, μία, ἕν ("un").
Δύ´ ἐστὶ τῶν Δελφικῶν γραμμάτων τὰ μάλιστ´ ἀναγκαιότατα πρὸς τὸν βίον, τὸ « Γνῶθι σαυτὸν » καὶ τὸ « Μηδὲν ἄγαν »· ἐκ τούτων γὰρ ἤρτηται καὶ τἄλλα πάντα. Ταῦτα γάρ ἐστιν ἀλλήλοις συνῳδὰ καὶ σύμφωνα, καὶ διὰ θατέρου θάτερον ἔοικε δηλοῦσθαι κατὰ δύναμιν. Ἔν τε γὰρ τῷ γιγνώσκειν ἑαυτὸν περιέχεται τὸ μηδὲν ἄγαν, καὶ ἐν τούτῳ τὸ γιγνώσκειν ἑαυτόν. Διὸ καὶ περὶ μὲν τούτου φησὶν ὁ Ἴων οὕτως·
Τὸ « Γνῶθι σαυτὸν » τοῦτ´ ἔπος μὲν οὐ μέγα,
ἔργον δ´ ὅσον Ζεὺς μόνος ἐπίσταται θεῶν,

ὁ δὲ Πίνδαρος·
« Σοφοὶ δέ, » φησί, « καὶ τὸ ‘μηδὲν ἄγαν’ ἔπος
αἴνεσσαν περισσῶς. »

Les deux inscriptions gravées au temple de Delphes : CONNAIS-TOI TOI-MÊME et RIEN DE TROP, sont les maximes les plus importantes pour la conduite de la vie. De ces deux préceptes dépendent tous les autres. Ils se correspondent, s'expliquent, et se rappellent réciproquement. Ion a dit sur le premier :
Se connaître soi-même est bien facile à dire ;
Mais Zeus peut seul le faire pratiquer.

Et Pindare sur le second :
Rien de trop : ce mot plein de sens
Fut toujours loué par les sages.

Plutarque, Fragments, 116 (traduction Ricard, 1844)